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Les premiers habitants
Naissance de la Catalogne
Le traité des Pyrénées
Le 20° siècle

LE MILIEU NATUREL
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ARTS
ARCHITECTURE
FÊTES

Cf: Sources

Train Jaune
quelques photos du train jaune liens vers sites officiel

 

Les premiers habitants du territoire
 

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Les premières traces de peuplement humain sont antérieures au IVème millénaire av. J.C. En Cerdagne, les pasteurs néolithiques occupent le bas des versants de la solana, plus favorables.
Dolmens et gravures rupestres sont les vestiges les plus remarquables de l'époque qui précède l'arrivée des Ibères et des Romains. Lorsque ces derniers s'implantent, ils englobent le Haut Conflent et le Capcir dans la Provincia Narbonensis et la Cerdagne dans la Provincia Tarraconensis, alors domaine d'un peuple pré-romain, les Keretes qui lui donnent son nom latin : Ceretania. Les Romains colonisent et défrichent la " plaine " cerdane et quelques sites dans les vallées conflentaises et fondent une cité Julia Libica (Llfvia). Une " strata " permet de relier la plaine roussillonnaise à la vallée du Sègre jusqu'à Ilerda (Lleida) . Le Haut Conflent fait partie du territoire de la cité de Ruscino (Château­Roussillon), puis d'Illiberis (Elne). L'effondrement de l'empire romain et l'arrivée des Wisigoths ne modifient pas fondamentalement la situation : le vieux substrat culturel pré-romain imprègne encore la langue et les mentalités des populations alors que le christianisme commence à s'implanter.
I:effondrement du royaume wisigothique, au début du VIIème siècle, sous les assauts des musulmans, marque la fin de l'antiquité tardive et l'entrée dans le moyen-âge. Sous les Carolingiens, les Francs aident les Wisigoths et les descendants des Keretes à les chasser et président à la reconstruction politique du pays : constitution des comtés de Cerdagne, de Conflent et de Razès auquel est rattaché initialement le Capcir.

Naissance de la Catalogne...

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Pendant plus de deux siècles, les comtes de Cerdagne ont deux résidences : Ix, en Cerdagne et Cornella, en Conflent. L'affaiblissement du pouvoir central transforme les comtes en souverains héréditaires, indépendants de fait. Le comté de Cerdagne est gouverné par une famille wisigothe, implantée à Rià en Conflent, celle de Guifré el Pilôs, qui règnera sur la majorité des comtés de la future Catalogne. Au Xlème siècle, la Cerdagne, le Conflent et le Capcir, comme l'occident chrétien en général, entrent dans une période d'expansion démographique et économique qui permet la floraison de l'art roman et la création de Villefranche, l'une des premières villes d'occident dotées d'institutions municipales.
Sous la monarchie catalano-aragonaise est fondée en 1177 Puigcerdà qui devient bientôt la capitale économique et politique de la Cerdagne. Le développement des échanges et de l'élevage ovin, stimulé dans un premier temps par les grandes abbayes, expliquent l'essor des activités drapières de cette ville aux XIIlème et XIVème siècles. Cette période florissante se poursuit avec le royaume de Majorque. Dès le XIIIème siècle, l'administration royale divise le territoire en vigueries qui subsistent jusqu'à la fin de l'ancien régime en 1790 : viguerie de Cerdagne et viguerie de Conflent-Capcir. A partir de la seconde moitié du XIVème siècle, on entre, à la suite des grandes pestes, dans une période de dépression économique et de régression démographique. La seconde moitié du XVème siècle est une période funeste : le territoire est le théâtre de combats meurtriers et dévastateurs. Par le jeu des alliances, la Catalogne est désormais intégrée à la monarchie hispanique, puissance mondiale, sans en partager pour autant la prospérité. Le " fogatge " , recensement catalan, de 1497 montre un pays désolé, victime de la décrue démographique.
Le Traité des Pyrénées...
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A partir de la seconde moitié du XVIème siècle, et jusque dans le premier tiers du XVIIème , le bandolerisme, luttes de factions, se développe dans les Pyrénées catalanes.En 1659-1660, la paix des Pyrénées met un terme à la guerre entre les couronnes de France et d'Espagne. Le Roussillon, le Conflent, le Capcir et la partie orientale de la Cerdagne reviennent à la France, à -l'exclusion de l'enclave de Llivia qui, du fait de son statut de " ville ", demeure possession de l'Espagne. La société locale renforce, de part et d'autre de la nouvelle frontière, les traits qui la caractérisaient déjà : système familial centré sur la casa, maison, à la fois unité domestique et économique, société ouverte, grâce à son insertion dans les réseaux de négoce. Dans le Haut Conflent et dans le Capcir les forges catalanes s'affirment, avec (élevage, comme une activité économique de tout premier plan qui laissera des traces durables de déforestation et d'érosion sur les paysages. Cette conjoncture favorise la croissance démographique. Un certain enrichissement permet de comprendre l'engouement pour le baroque, dont la remarquable floraison en Catalogne atteint le Conflent et la Cerdagne. C'est aussi le début de la révolution agricole qui se poursuivra au XIXème siècle avec le développement des canaux d'arrosage comme ceux de Llar, Nyer ou Bohera, et modèlera l'architecture et le paysage. Dans la seconde moitié du XIXème siècle et jusque dans les années soixante, dans le secteur de Sahorra-Escarô-Nyer-Serdinyà-Joncet et au Puymorens, l'activité minière connaît un certain essor, lié aux nouvelles techniques industrielles. Au XIXème siècle, les guerres carlistes espagnoles ont localement davantage de répercussions que les révolutions françaises. A la fin du XIXème siècle, le régime républicain finit par faire consensus. La frontière, désormais fixée par le traité de Bayonne en 1868, se concrétise de plus en plus sous l'effet de politiques protectionnistes. Le maximum démographique est atteint dans les années 1860-1870. L'arrivée de la route puis du chemin de fer précipite l'exode rural mais facilite également l'insertion de la Cerdagne, du Haut Conflent et du Capcir dans les "marchés nationaux " qui vont désormais pour de longues décennies structurer l'économie. La contrebande, surtout en Cerdagne, sait d'ailleurs en tirer profit.
XX° Siecle L'age du Tourisme et du climatisme...
 

 

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Au début du siècle, le tourisme commence à s'implanter, d'abord en Cerdagne. Malgré la diminution du nombre d'exploitations, l'agriculture se maintient en se spécialisant de plus en plus dans l'élevage bovin ; à la fin du XXème siècle, l'élevage ovin, les cultures vivrières, l'arboriculture ne sont plus que des activités marginales. Les populations du Haut Conflent restent en marge du développement et ressentiront d'autant plus durement la fermeture des mines. Léconomie actuelle s'est développée à partir des années 20 grâce à l'arrivée du train jaune qui facilite les échanges de marchandises et la circulation des premiers touristes et curistes. Font Romeu inaugure son hôtel casino en 1913, et la station de ski ouvre en 1929. Le premier établissement de cure apparaît à Osseja en 1926. Le grand développement des stations de ski aura lieu dans les années 60 et 70. Aujourd'hui, une dizaine de stations existent sur le territoire ainsi que des itinéraires de ski de fond et de raquette. Les deux guerres mondiales et la guerre civile espagnole ont réactivé les vieilles solidarités entre les deux côtés de la frontière mais elles ont aussi accentué les divergences entre Cerdagne française et Cerdagne espagnole.  La construction européenne, après l'adhésion de l'Espagne à la C.E.E en 1986, en estompant les effets de la frontière, donne de nouvelles perspectives au territoire du projet de Parc naturel régional des Pyrénées catalanes.
LE MILIEU NATUREL
Haut de page Histoire de roches et de glace
 

 

 

 

 

 

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Les hauts sommets des montagnes catalanes sont taillés dans des roches datant de l'ère primaire : gneiss, surmontés de schistes et de calcaires, entrecoupés de gigantesques " bulles " de granit... Sans oublier la faille de la Tet qui tronçonne l'ensemble et qui court au fond de la vallée du même nom, sous les rails du train jaune... 
Cette montagne de roches anciennes n'en est pas moins une montagne dite " jeune ", encore plus jeune que les Pyrénées. A l'aube du Quaternaire, les massifs du Madres, du Carlit et du Puigmal s'élèvent pendant que les plaines de Cerdagne et Capcir s'effondrent. Effondrement tout relatif, car si les crêtes du Madres, du Carlit et du Puigmal culminent autour de3000m, les plaines de Cerdagne et du Capcir conservent tout de même une altitude moyenne d'environ 1500m. Ainsi naquirent les plans d'altitude si spécifiques aux Pyrénées catalanes qui ne sont autres que des lambeaux de la grande surface de la Cerdagne surélevés : Pla Guillem, Pla dels Gorgs chapeautant le massif du Madres, Planella du Campcardôs pour n'en citer que les plus célèbres. Entre blocs soulevés et blocs affaissés, le paysage se compartimente. Le Conflent bascule à l'est vers la plaine du Roussillon alors que le Capcir crée un couloir vers les terres occitanes, au nord. Quant à la Cerdagne, cas de figure rare dans l'ensemble pyrénéen, elle s'échappe très largement vers le sud-ouest, créant ainsi un boulevard vers les terres catalanes du sud.
C'est dans ce décor de plans d'altitude et de vallée-faille encaissée que les glaciations successives du quaternaire commencent, il y a à peine 2 millions d'années. Alors que les premiers Hommes s'installent en Europe, toute la planète est prise par le froid. Chez nous, les massifs du Carlit, du Campcardôs, du Puigmal, du Madres et du Canigô ne cessent d'accumuler de la neige qui se transforme en glace et se diffuse à travers toutes les vallées, jusqu'à des altitudes de 1500 m. Là où, jusqu'alors, coulaient de paisibles rivières, des fleuves de glace de plusieurs centaines de mètres d'épaisseur élargissent les vallées, creusent des combes, et brutalisent des passages étroits. Dans les vallées de la Tet et du Querol, ils atteignent une vingtaine de km de long. Si des hommes s'étaient aventurés sur ces terres à ce moment-là, ils auraient pu constater qu'une des langues de glace qui s'échappaient du Carlit arrivait même de La Bollosa aux portes de l'actuelle citadelle de Mont-Louis. Lorsque les premiers habitants de la Cerdagne arrivent, les dernières glaciations sont circonscrites aux faces nord des massifs comme celui du Cambre d'Ase. 
La proximité de la Méditerranée favorise la disparition des glaciers. Le paysage change : les fleuves de glace laissent derrière eux une constellation de lacs comme ceux du Carlit et des Camporells, de gigantesques amas rocheux, tels que les moraines de la Lladura en Capcir ou des Artigues à Bolquera, de larges vallées en escalier, Vall de Planès ou de Campcardôs, ainsi que des zones en creux, comme le Pla dels Avellans que les rivières comblent de sédiments. La végétation recouvre alors ces reliefs dont les formes nous sont restituées aujourd'hui presque intactes.
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De la végétation

 

 

Sur le territoire du projet de Parc tous les niveaux de végétation sont présents, de l'étage méditerranéen à l'étage subalpin, d'où une importante diversité de milieux naturels source d'une grande richesse faunistique.

Jusqu'à 1000 mètres d'altitude, dominent le maquis à bruyère arborescente et la garrigue de chênes kermès dans la partie bien exposée au soleil, la soulane ; les bois de chênes verts parsemés de pins pignon dans la partie exposée au nord, l'ombrée. Le chêne pubescent est présent dans toute la frange supérieure de cet étage méditerranéen.

De 1000 à 1600 mètres les soulanes de l'étage montagnard sont dominées par les landes à genêt et à genévriers ou à bruyère alors que les ombrées le sont par des hêtraies et des sapinières avec des sous-bois à myrtilles ou de raisins d'ours. C'est à cet étage en Cerdagne et Capcir que se trouvent la plupart des prés de fauche.

A partir de 1700 mètres, les soulanes de l'étage subalpin, déforestées par les pratiques pastorales, sont envahies par les landes de genêt purgatif ou les pelouses de gispet. Les zones d'ombrée sont occupées par les sapins, pins sylvestres, pins à crochets, pouvant pousser jusqu'à 2400 mètres d'altitude. Les sous-bois sont souvent couverts d'étendues très denses de rhododendrons difficilement pénétrables.

Au delà de 2400 mètres seules survivent entre roches et pierriers quelques maigres pelouses de gispet et landes à bruyère ou à rhododendrons.

Des milieux très particuliers comme les tourbières, les étangs ou les plateaux d'altitude s'insèrent dans ces différents étages.

 Haut de page De l'isard à la truite fario...
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L'isard, animal emblématique des Pyrénées, côtoie dans ces vastes espaces de nombreux cerfs, chevreuils, mouflons et sangliers. La liste des carnivores est elle aussi importante : hermines, martres, genettes , chats sauvages...

Dans le large éventail des oiseaux, la perdrix grise des Pyrénées, le lagopède alpin, le grand tétras mais surtout les rapaces tels que l'aigle royal, le circaète jean le Blanc, le gypaète barbu ou le vautour fauve sont assez faciles à observer. Le petit duc, le grand duc, la chouette de Tengmalm sont un exemple de la variété des rapaces nocturnes tandis que les oiseaux tels que le tichodrome échelette, le merle à plastron, le merle bleu, le bec-croisé des sapins, le pic noir ou encore le traquet oreillard et le pluvier guignard nichant à plus de 2000 mètres illustrent cette diversité.

Les cours d'eau hébergent des espèces aussi diverses que la truite fario, le barbeau méridional ou encore l'euprocte des Pyrénées, le desman des Pyrénées et le cingle plongeur. Parmi les amphibiens, citons, outre il euprocte, le crapaud calamite ou la rainette méridionale et, chez les reptiles, le lézard ocellé, le lézard vivipare et la coronelle lisse.

Plus de 20 espèces de chauves souris, qualifiées de remarquables utilisent le vaste réseau de grottes et cavités souterraines.

Si l'élevage et l'agriculture ont favorisé la diversité et l'ouverture des milieux, aujourd'hui, un certain déclin de ces activités entraîne une réoccupation par la forêt ou les broussailles, ce qui n'est pas sans effet sur le nombre des espèces et leurs effectifs et explique le développement de mesures de protection et de gestion. La création d'un Parc naturel régional s'inscrit dans cette logique.

DES 
PARTICULARITÉS
CLIMATIQUES...
Haut de page Ce territoire a d'autres richesses liées à son climat. Les nombreuses sources d'eaux chaudes qui s'y trouvent étaient déjà utilisées par les Romains. Trois sites ont été aménagés pour recevoir du public: St Thomas, Doues et Llo. Une moyenne de 300 jours d'ensoleillement par an a incité le CNRS à développer la recherche sur (énergie solaire. Les fours solaires de Mont Louis et d'Odeillo, créés respectivement en 1949 et 1966, sont ouverts au public et proposent des visites guidées. A Mont-Louis, une production de céramique a vu le jour. La centrale Thémis, située à Targasonne, a été créée en 1983 par EDF. Elle est aujourd'hui un centre d'étude sur les rayonnements gamma extra galactiques.
A une authentique gastronomie de terroir
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Quant aux productions locales, l'élevage est prédominant sur les hauts plateaux, la production plus diversifiée en Confient. Trois labels de qualité pour la viande ont été mis en place : la rosée des Pyrénées, le vedell et (agneau catalan.

Aujourd'hui, des producteurs fermiers proposent également du fromage de chèvre, brebis et vache, du foie gras, du miel, de la confiture, des pommes de terre, de la volaille, sans oublier les navets, qui entrent dans la composition

du fameux canard aux navets.

La gastronomie catalane est très variée. On s'y régale de boles de picolat (boulettes de viande hachée en sauce), de trinxat cerdà, d'agneau, particulièrement en grillades, de truite des Pyrénées ou de charcuterie telle que le boudin catalan

(botifarres), le fouet (saucisse

sèche très fine), ou le pâté de foie (pa de fetges)...

Côté dessert, on goûtera les tourrons, rousquilles, bras de gitan, mel i matô..

L'ART SACRÉ
Haut de page L'ancien comté de Confient-Cerdagne-Capcir est riche en édifices religieux romans. Les églises du XIème siècle se reconnaissent à l'utilisation de la pierre peu dégrossie : granit en Cerdagne et Capcir, grés, schiste en Conflent. Des frises d'arcatures ou de niches soulignent le haut des façades ou les quatre faces des clochers comme à Flassà, Angostrina, Èvol, Prats Balaguer.
Aux XIlème et XIIlème siècles, la pierre de taille, parfois polie, est employée aux églises de Vilafranca, Estavar, Llo, lx, Formiguères Des sculptures ornent les portails comme à Vilafranca et Vià ou les modillons soutenant la corniche des toits comme à Saillagosa et Enveig.
A l'intérieur: des cuves baptismales taillées dans le granit comme à Palau et Ur, des peintures murales comme a Angostrina, des devants d'autels comme à Saillagosa, des marededéus, ou Vierges à l'enfant comme à
Serdinyà et Iravals, des majestats ou Christs en croix vêtus, comme à La Llagona, lx,Tàlau et Serdinyà. Les pentures, verrous et anneaux des portes des églises d'Ur, lx, Jùjols témoignent d'une maîtrise ancestrale du fer et de la forge.

ARCHITECTURE, MATÉRIAUX ET
SAVOIR-FAIRE

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L'architecture traditionnelle du Haut-Confient, du Capcir et de la Cerdagne a utilisé les matériaux exploités ou extraits sur place : bois, granit, marbre, schiste, fer pour l'architecture religieuse, militaire ou monumentale et pour bâtir les villages, les granges, les cortals, les orris, les cabanes de berger ...En raison des difficultés de transport, le marbre rose fut surtout réservé à la sculpture ou à des jeux de polychromie II faudra attendre le l'expansion du réseau ferroviaire pour que l'exploitation des carrières locales de marbre et de granite se développe, pour la réalisation notamment du pont Séjourné en granite de Ralleu. Pour les couvertures, on retrouve dans le paysage local la llosa, extraite à Valcebollera ou Evol principalement, et la tuile canal, fabriquée en Cerdagne et Conflent avant que les tuileries de la plaine n'imposent leur production.

Jusqu'à une époque très récente, des générations de tailleurs de marbre ou de granit, de poseurs de Iloses, de carriers, de fusters ou menuisiers, de forgerons, de ferronniers, de peintres ...se sont succédées. Une main d'oeuvre spécialisée, venant le plus souvent de l'extérieur, n'était sollicitée que pour les grands travaux.

Ainsi, la floraison des églises romanes aux XIème et XIIème siècles, la construction au XVIlème siècle des places fortes frontalières de Villefranche de Conflent et de Mont-Louis, remarquable ensemble de fortifications de montagne, l'épopée minière et sidérurgique du XIXème siècle, constituent les temps forts de l'architecture présente sur le territoire.

LES FÊTES
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Pour la festa major, chaque village célèbre son saint patron. Le programme - messe, bals, jeux,   animations - s'adapte au goût du jour. La désormais "traditionnelle" ballada de sardanes aux sons de la cobla a supplanté sur son propre terrain le ballet cercla. A Palau, le 16 août, subsiste la xicolatada du petit-déjeuner festif Les feux de la Saint Jean embrasent partout la nuit du 23 juin, ceux de Saint Pierre s'allument encore à Sallagosa et Osseja. Lors des fêtes votives, on porte en procession la statue d'un saint protecteur : comme Saint Barnabé contre les sauterelles à Vallcebollera ou Sainte Rita a Llo contre la variole. 
Le lundi de Pâques et de Pentecôte, le 16 août ou le 8 septembre, on se réunit en aplec dans les ermitages dont Vilafranca, Nyer, Dorres, Font-romeu où la vierge noire suit le pujar (montée) et le baixar (descente) des troupeaux. A la messe où l'on chante les goigs (cantiques), succèdent les grillades en plein air. 
Des foires se sont maintenues, comme à Formiguera et Oleta. Des fêtes agricoles se sont créées : celle du haricot dans le canton d'Oleta, de la forêt en Capcir, celle de la pomme dans la vallée de la Rotjà et de la pomme de terre à Matamala. Elles assurent [in débouché à des produits de qualité tout cri ravivant les identités. 
Des manifestations culturelles de renom, telles le festival de musique d'lx, celui de vidéo d'Estavar-Llivia, celui du Livre et de I'Edition de Montagne de Font-Romeu, le concours de chiens de berger d'Osseja témoignent de la capacité à innover sans renier le passé.


Cf: Sources
 

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